Quelques mois de plus sous un toit pour les familles de la gare de Talence

Un délai de quelques mois a été obtenu pour les familles qui habitent la gare de la Médoquine à Talence et qui étaient menacées d’expulsion ce vendredi 16 décembre.

Un rendez-vous le vendredi 16 décembre à 7h

La préfecture avait annoncé pour 8 heures le passage d’un huissier pour constater la présence de « squatteurs » et signifier un avis d’expulsion. Mais des informations contradictoires annonçaient une expulsion possible dès ce vendredi. Une vingtaine de militants politiques et associatifs avaient donc répondu à l’appel malgré le froid pour éviter l’expulsion des 19 personnes dont 10 enfants, qui habitent la gare de la Médoquine.

7 heures, un vent glacial s’engouffre dans la tranchée des voies du train devant la gare de Talence depuis longtemps abandonnée par la SNCF. Les cinq familles sont dans l’incertitude et ne savent pas si elles doivent mettre à l’abri en dehors de la gare leurs affaires qui pourraient ne plus être accessibles en fin de matinée en cas d’expulsion. Rachid, du Collectif de la Piraterie, en chef d’orchestre, rassure les habitants, donne des consignes, supervise la préparation du thé et du café pour les militants, répond aux questions.

Sur place, six militants du Parti communiste de Talence dont David Bimboire, conseiller municipal de Talence, ainsi que des militants insoumis et écologistes, dont Isabelle Rami, conseillère municipale écologiste de Talence et conseillère métropolitaine, sont venus témoigner leur soutien aux familles. Claude Mellier, vice-présidente communiste de la métropole déléguée aux “grandes infrastructures de transport routières et ferroviaires”, directement concernée par les travaux à venir de la gare est aussi venue soutenir les familles.

Rénovation de la gare de la Médoquine

Si SNCF “Gare et connexion” souhaite faire vider les lieux, c’est parce que les travaux de réfection de la gare sont prévus à partir du mois de mars pour une réouverture de la gare de Talence prévue en 2025 dans le cadre du grand chantier du “RER métropolitain”.

C’est en tenant compte de ce calendrier que Rachid, du Collectif de la Piraterie, plaide pour obtenir plus de temps afin de libérer les lieux après avoir trouvé une solution de relogement pour les familles et les enfants scolarisés pour la plupart à Cenon.

Finalement, vers 10h, les militants sont prévenus qu’aucun huissier ne passera dans la matinée et que la SNCF laisse encore quelques mois aux familles pour libérer les lieux avant de commencer les travaux.

Il faut donc maintenant pour les familles et pour Rachid chercher des solutions de relogement avant mars, dans un contexte très compliqué où les collectivités territoriales, comme la mairie de Talence, se dédouanent derrière des capacités d’accueil déjà saturées, et où les associations manquent cruellement de moyens pour répondre aux besoins.

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