D’après le rapport du 16 décembre 2020 présenté par les députées Sandrine Mörch et Marie-George Buffet, un jeune sur dix a arrêté ses études à la suite d’un mal-être post-Covid. Par manque de moyens, 30 % des jeunes ont renoncé à l’accès aux soins. Pourtant, il existe des solutions gratuites pour les jeunes préoccupés par leur santé mentale.

Les jeunes refusent de se soigner
Aujourd’hui, les jeunes sont de plus en plus touchés par des états d’anxiété voire de dépression. Pourtant ils sont de plus en plus nombreux à refuser de se soigner par faute de moyen ou de désinformation : la psychiatrie est mal perçue, donnant une image de vulnérabilité à celui qui ose y aller. La psychiatrie fait aussi peur, la compétence des médecins étant sans cesse remise en question et le malade n’ose pas solliciter des soins.
Cette vision de la psychiatrie est un fléau : oser lâcher prise n’est pas un signe de faiblesse, bien au contraire. D’ailleurs, dans Les bienfaits de la dépression de Pierre Fédida, l’auteur souligne qu’il est tout à fait courageux de lâcher prise, qu’il est bon pour l’esprit d’accepter de se laisser aller. Ainsi, il est difficile d’accepter son besoin de soins, d’accepter sa dépression, mais il est pourtant nécessaire pour son bien-être d’accepter que la dépression est une maladie, qu’il ne faut pas laisser les troubles anxieux prendre le pas sur sa vie et, enfin, être en accord avec son corps et accepter de se faire soigner.
La médicamentation
Pour ceux qui auraient des doutes, le psychiatre ou le psychologue ne sont pas des charlatans gavant les patients de médicaments. Évidemment, toute médicamentation est effrayante, la peur étant d’être pris dans un cercle vicieux d’addiction, de se sentir diminué ou bien d’aggraver l’état actuel.
Il est évident que la prise de médicament n’est pas sans effets, cependant ils sont utiles pour réguler les humeurs. Comme une béquille, le médicament sert à marcher le temps de se remettre sur pieds. De plus, le médecin ne force pas à prendre un traitement, il est comme un conseiller à votre service.
La contrainte du manque de moyens
De nos jours, il n’y a qu’un psychologue pour 30 000 étudiants, témoignant le manque de moyens dans ce milieu. Ainsi, il est essentiel de s’y prendre le plus tôt possible pour espérer avoir une place. Mais les jeunes sont de plus en plus soucieux de leurs finances, notamment les étudiants les plus précaires, n’ayant pas les moyens de se faire soigner. Il existe pourtant des solutions gratuites.
À Bordeaux, l’Espace santé étudiant, accessible depuis l’arrêt Doyen Brus, est une solution gratuite et sans jugement. Un spécialiste vous prend en charge et vous redirige au besoin. Vous pouvez les contacter au 05 33 51 42 00.
L’hôpital Charles Perrens (urgences psychiatriques) vous reçoit aussi en cas de détresse. Il suffit de se rendre au pôle SECOP du CHU, la consultation est immédiate et gratuite. N’oubliez pas de vous munir de votre carte vitale et de votre mutuelle. Et en cas d’urgence, si vous ne pouvez pas vous déplacer, il est possible d’appeler le 3144 : cette ligne vous met en relation avec un spécialiste.