
Entre lecture, cinéma, podcast et court-métrage, ce premier article consacré à la culture féministe est une invitation à découvrir le féminisme à travers divers supports.
Podcast : Sorociné ou comment redéfinir le cinéma
Depuis sa création en 2018, Sorociné se présente comme un média indépendant engagé, se penchant sur le monde du cinéma avec un regard féministe. Initialement sous forme de podcast, aujourd’hui Sorociné est également un site internet et une revue papier.
Ce podcast s’illustre par son analyse des représentations de genre sur grand écran, tant au cinéma que dans les séries. L’objectif est de rétablir la présence fondamentale des femmes et des minorités dans l’histoire du cinéma, une histoire où elles ont longtemps été reléguées à l’ombre.
Sorociné est donc bien plus qu’un simple média cinématographique, c’’est un mouvement qui s’attaque aux inégalités de genre dans le monde du cinéma. Aujourd’hui, nous te proposons d’écouter le podcast suivant :
Documentaire : Les règles de notre liberté
Les règles de notre liberté est un mini-documentaire découvert aux Oscars 2019 où il remporte l’Oscar du Meilleur Court-Métrage Documentaire, et qui aborde le tabou des menstruations en Inde.
Ce sujet est entouré de silence, de stigmatisation, et d’ignorance. Les femmes cachent leurs serviettes hygiéniques, les jeunes filles abandonnent l’école, et les menstruations sont perçues comme une maladie.
Ce documentaire donne la parole à quelques hommes qui s’y intéressent et montre un groupe de femmes qui grâce à une machine fabrique des protections hygiéniques biodégradables pour remplacer les chiffons. Il souligne comment un objet aussi commun dans notre culture peut être le sujet d’un débat majeur et d’un combat dans un autre pays.
Lecture : Une chambre à soi, Virginia Woolf
Dans cet essai, Virginia Woolf, femme de lettres et féministe, met en avant les défis auxquels les femmes ont dû faire face dans le monde de la création littéraire. Elle évoque la nécessité d’un espace privé, de la liberté financière et de la sécurité des écrivaines.
La métaphore de la “chambre à soi” est utilisée afin de symboliser les conditions et l’espace qui sont essentielles pour que les femmes puissent écrire. Elle revient également sur l’importance de l’histoire des femmes – qui pendant très longtemps ont été oubliées par les historiens – et relève l’idée qu’il est nécessaire pour les femmes d’avoir une voix dans la littérature.
“En imagination, elle est de la plus haute importance, en pratique, elle est complètement insignifiante. Elle envahit la poésie d’un bout à l’autre ; elle est, à peu de chose près, absente de l’Histoire. Dans la fiction, elle domine la vie des rois et des conquérants ; en fait, elle était l’esclave de n’importe quel garçon dont les parents avaient exigé qu’elle portât l’anneau à son doigt. Quelques-unes des paroles les plus inspirées, quelques-unes des pensées les plus profondes de la littérature tombent de ses lèvres ; dans la vie pratique elle pouvait tout juste lire, à peine écrire, et était la propriété de son mari.”
Extrait d’Une chambre à soi, par Virginia Woolf.