Précarité étudiante : Paris débloque des fonds !

Deux programmes destinés à lutter contre la précarité étudiante ont été adoptés à Paris. Un budget de 1 345 000 euros sera alloué pour aider les étudiants de la capitale à faire face à la détresse croissante qu’ils rencontrent. 

Une aide alimentaire

La première aide fut votée mardi 3 octobre par le Conseil de Paris, débloquant 345 000 euros. Cette somme sera repartie entre 12 projets associatifs choisis parmi les 15 candidatures déposées, ayant pour objet l’aide alimentaire. C’est une occasion de « soutenir les acteurs du territoire parisien, qui offrent une solution pour les étudiants en situation de précarités » selon Marie-Christine Lemardeley, adjointe d’Anne Hidalgo. 

Dans cette période rude où, selon l’association Linkee, 76 % des étudiants ont un reste à vivre inférieur à 100 euros, et selon l’association COP1, un étudiant sur deux a dû sauter un repas par manque de moyen, une aide massive est nécessaire. 

La Mairie parisienne souhaite une organisation inter-association pour maximiser les aides, par le partage d’expérience ou des projets communs. Un point d’honneur sera mis sur la qualité de la nourriture, notamment via les légumes ou les fruits car « souvent les étudiants les suppriment de leurs menus car trop chers », toujours selon Marie-Christine Lemardeley.

Un million d’euros avec le programme AILE

La deuxième aide concerne le logement, via l’extension du programme AILE (Aide à l’Installation dans un Logement pour les Étudiants). Environ 1 000 étudiants n’ayant pas eu accès à un logement social du CROUS recevront entre 500 et 1 000€ et ce dispositif sera aussi disponible aux étudiants non boursiers précaires.

Ce dispositif est bénéfique et permet de régler une petite partie des besoins, toutefois, il ne résout pas l’ensemble des problèmes d’hébergement auxquels sont confrontés les étudiants. Chaque année, au mois de septembre, des milliers d’étudiants se retrouvent sans solution de logement. 

Le CROUS n’a pas la capacité d’héberger tous les étudiants et doit se baser sur des critères sociaux, ce qui contraint de nombreux étudiants à recourir à des solutions temporaires et complétement scandaleuses, telles que le camping près de leur université. Il est indéniable qu’il existe un problème majeur en ce qui concerne le logement étudiant, d’autant plus que les loyers dans le secteur privé sont en constante augmentation, ce qui complique considérablement la recherche de logement.

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