Gaza sous les bombes : conséquence du colonialisme et de l’apartheid israélien

La bordure de Gaza, située au sud-est des territoires occupés, subit depuis le 5 août 2022 des bombardements israélien. Ces bombardements  font suite à des échanges de roquettes entre les autorités israéliennes et le Jihad islamique.

Domaine public

Israël bombarde pour des raisons « préventives », en raison de potentielles représailles du groupe islamique. D’après les dernières informations des autorités palestinienne, le bilan est de 46 morts, dont 16 enfants.  Cette situation n’est pas sans rappeler la Guerre de 11 jours qui a eu lieu en mai 2021 à Gaza et a fait 259 morts, dont 66 enfants.

Gaza en état de siège permanent

A la suite de la victoire électorale du Hamas dans la bordure de Gaza, Israël a  imposé un blocus. 

Le blocus israélien prive la population gazaouie de produits nécessaires à sa survie. L’exemple de l’accès à l’eau potable est frappant : en 2022, d’après l’UNICEF, seule 4% des foyers gazaouies en bénéficient.La situation de Gaza est symptomatique de la logique impérialiste de colonisation de la Palestine par Israël, débutée au début du XXème siècle. Les gazaouis sont bloqués dans leur territoire. Ne pouvant sortir qu’avec l’autorisation du régime israélien, ils sont privés d’une vie digne par les raids incessants. De plus, d’après Amnesty International, jusqu’à 2005, 9000 colons israélien vivaient illégalement sur les terres gazaouies. Le rapport de force s’inversant entre force d’occupation israélienne et résistance palestinienne, l’Etat sioniste a depuis décidé de retirer ses troupes de la région, mais maintient un blocus maritime, terrestre et aérien.

Colonisation et apartheid, deux faces de la domination sioniste

L’autre pendant de cette colonisation est l’apartheid mis en place en Israël. 

Ce système se fonde sur la séparation entre deux populations en fonction de leur identité ethnique et religieuse, créant ainsi des sous citoyens. Il est assumé par l’État sioniste, avec notamment la loi Etat-nation de 2018. Celle-ci dispose qu’Israël (ainsi que ses colonies) est “L’Etat-nation du peuple juif”, excluant ainsi le reste de la population et officialisant la ségrégation raciale à travers le territoire pris à ces derniers. Ces révélations sur l’apartheid israélien ont été faites par Amnesty International grâce à une enquête juridique et de terrain menée en 2022 avec des associations pro-paix. 

Le MJCF ainsi que le PCF portent ces accusations auprès de l’Etat sioniste depuis de nombreuses années.

Les parlementaires communistes ont déposé une proposition de résolution à l’Assemblée nationale, condamnant les crimes d’apartheid d’Israël. Elle a été signée par de nombreux parlementaires de gauche, de la France insoumise à EELV. Cette proposition a beaucoup fait parler d’elle, avec des accusations d’antisémitisme et de haine d’Israël par la droite… et par une partie de la gauche. 

La situation à Gaza n’est pas nouvelle : elle est le résultat d’une histoire, celle de la colonisation, de l’impérialisme et du racisme de l’Etat israélien. 

Les réactions des autres pays européen et des Etats-Unis sont sans appel : tous soutiennent l’État sioniste, condamnant les attaques du Jihad islamique mais pas les bombardements israéliens. La France doit agir pour la reconnaissance de l’Etat palestinien et sanctionner lourdement les collaborateurs de la colonisation ainsi que l’Etat sioniste, plutôt que de ne rien faire, voire de soutenir indirectement l’impérialisme israélien.

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