
Déportés, fusillés, bombardés. Sur la stèle aux abords de l’aéroport de Mérignac, les lettres D, F, B rappellent les circonstances de la mort des 79 travailleurs de l’aéronautique morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Un hommage leur était rendu samedi 7 octobre.
Le refus de l’occupation
Rassemblant quelques 130 personnes, l’hommage devant la stèle de la Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest (SNCASO) avait vocation à faire vivre la mémoire de ces hommes et femme, souvent âgés de la vingtaine, qui ont payé de leur vie leur engagement contre l’oppression nazie.
Par des sabotages sur les lignes de production devant alimenter l’aviation allemande, de la transmission d’informations ou simplement de la diffusion de tracts, ils ont participé à un effort de résistance qui a permis de mettre à bas un régime fait d’injustices, d’exactions et de discriminations.
Un hommage important pour les jeunes communistes
Pour les jeunes communistes présent.e.s à l’hommage et qui ont participé au dépôt de gerbes, cet hommage est particulièrement important.
En premier lieu, parce que certains des martyrs de l’aéronautique étaient eux-mêmes communistes. Mais surtout, à une époque où les discours de haine, portés par une extrême droite de plus en plus décomplexée, reviennent avec brutalité, la mémoire est plus que nécessaire.
Au-delà de l’hommage rendu aux martyrs, tout l’enjeu du devoir de mémoire est de ne pas oublier les raisons de leur sacrifice. Rappelées lors des prises de paroles, ces raisons sont pourtant simples : le repli sur soi, la crainte puis la haine de l’autre, maux aux racines de l’extrême droite.
D’autres hommages à venir
Octobre est un mois important dans la perpétuation de la mémoire de la résistance. Ainsi, après cet hommage aux martyrs de l’aéronautique à Mérignac accompagné d’autres hommages locaux partout en France, les jeunes communistes auront bientôt l’honneur de participer à la commémoration des fusillés du camp de Souge.
Cette cérémonie, qui rend hommage à 256 fusillés (parmi lesquels certains étaient issus de la SNCASO), aura lieu le même jour qu’une cérémonie à la carrière des fusillés à Châteaubriant.