
Depuis la tragique mort du jeune Thomas à Crépol le 18 novembre dernier, l’extrême-droite est de plus en plus décomplexée… Des individus ouvertement néo-nazis, qui prônent la guerre civile raciale, prennent nos rues partout en France avec des drapeaux, des chants et des slogans qui rappellent les heures les plus sombres de l’Europe. Profitant du laxisme des institutions républicaines, de la droitisation des médias et du climat de haine ambiant qu’amène l’écho du conflit israélo-palestinien en France.
Les faits, rien que les faits
On le sait, l’extrême-droite se nourrit des faits divers pour alimenter sa propagande raciste. Enfin, pas n’importe quels faits divers, ceux où un étranger ou une personne d’origine étrangère commet un crime.
Les Français dit « de souche » qui frappent leurs compagnes ne les intéressent pas, tout simplement parce que cela ne rentre pas dans leurs différentes théories complotistes xénophobes.
Cette instrumentalisation n’est pas seulement regrettable, elle est insupportable.
Insupportable parce qu’elle impose aux proches des victimes de la subir contre leur gré. Ce fut le cas pour les parents de Lola.
Insupportable parce que des groupuscules hésitent de moins en moins à passer à l’action et organisent des rassemblements, voir des ratonnades, essentiellement à Lyon, à Lille, à Paris et à Romans-sur-Isère (ville de résidence des suspects dans l’affaire du meurtre de Thomas).
Il faut dire qu’ils ne sont plus à une contradiction près, les défenseurs de l’ordre qui mettent le désordre, les violents qui accusent l’immigration et la gauche d’engendrer de l’insécurité, les « patriotes » français qui idolâtrent le IIIe Reich…
Du côté de la Gironde, la préfecture a annulé la manifestation fasciste qui devait avoir lieu. Une petite victoire locale qui fait suite à l’organisation d’un contre rassemblement antifasciste finalement annulé lui aussi.
Les pouvoirs publics aux abonnés absents
Dans le pays dit des « Droit de l’Homme » les locaux fascistes que l’on retrouve en France comme « La Traboule » à Lyon ne sont toujours pas fermés et de nombreux groupuscules ultra-nationalistes n’ont toujours pas été dissolus.
Pourtant, on sait que les lieux de réunions des fascistes servent à la fois de bar, de stockage d’armes et de salles de préparation à la confrontation physique contre leurs ennemis : les personnes noires, les musulmans, les juifs, les homosexuels, les communistes… La liste est longue.
Paradoxalement, lorsque le mouvement écologiste « Les Soulèvements de la Terre » mène des actions de terrain pour empêcher le gouvernement de faire aboutir des projets climaticides, la dissolution est devenue automatiquement l’option privilégiée par le gouvernement.
Voilà l’image d’un État français médiocre au sein duquel 89 députés du si mal nommé Rassemblement National soufflent sur les braises d’un côté, tout en prétendant condamner les expéditions punitives de leur soutien d’extrême droite.