
On connaît désormais le point final de cette affaire qui a contribué à la fragilisation du camp macroniste dans un contexte de violences urbaines au cœur de la crise des gilets jaunes.
Rappel des faits
Alexandre Benalla, ancien chargé de mission pour l’Élysée, a été accablé par des extraits de caméras de vidéosurveillance révélés par Le Monde le 18 juillet 2018. Des faits de violence en réunion sur un jeune couple place de la Contrescarpe lors des manifestations du 1ᵉʳ mai ont été filmés.
Une enquête préliminaire est alors ouverte par le Parquet de Paris qui conduit le 21 juillet, après la levée de la garde à vue, à une mise en examen pour « violences en réunion n’ayant pas entraîné d’incapacité temporaire de travail », « immixtion dans l’exercice d’une fonction publique en accomplissant des actes réservés à l’autorité publique », « port et complicité de port prohibé et sans droit d’insignes réglementés par l’autorité publique », « recel de violation du secret professionnel » et « recel de détournement d’images issues d’un système de vidéo protection »
Alexandre Benalla était, en effet, visible sur les images avec une visière semblable à celle d’un policier, un brassard avec inscrit “police” sur le bras, accompagné de Vincent Crase et du major Philippe Mizerski.
Une condamnation tout sauf exemplaire
Au pénal, Alexandre Benalla est condamné le 5 novembre 2021 par le tribunal correctionnel d’une peine de 3 ans de prison dont un an ferme avec bracelet électronique pour les faits du 1ᵉʳ mai 2018 et utilisation de ses passeports diplomatiques après son licenciement.
Jugement confirmé par la cour d’appel de Paris, le 29 septembre 2023, Benalla est définitivement condamné par les juges du fond pour port d’armes illégal en 2017, faux et usage de faux, et utilisation illégale de passeport diplomatique.
Un an ferme certes, mais dans quelles conditions ? La peine semble légère par rapport à la gravité de ses actes. De plus, les juges connaissent les confortables conditions matérielles d’existence de Benalla, quant à sa possibilité d’exécuter sa peine bien au chaud. Justice de classe ? Oui, complètement !