A l’Université Bordeaux-Montaigne, les syndicats étudiants préparent la mobilisation

Alors que le gouvernement a annoncé son projet de réforme sur les retraites, qui veut repousser l’âge de départ à 64 ans après 43 années de cotisation, la riposte s’organise sur le campus de l’Université Bordeaux Montaigne. Force de représentation des usagers, les syndicats étudiants ont impulsé une Assemblée Générale directement à l’université. Rendez-vous est donné aux étudiant.e.s ce jeudi 19 janvier à 10h en Amphi 2, avant de partir à la manifestation appelée par l’intersyndicale, à 12h sur la Place de la République.

Intervention de Büşra devant un amphithéâtre

Des étudiant.e.s conscient.e.s de leurs intérêts

Tracts à la main, affiches sur les murs, interventions en amphi, les syndicalistes ont commencé à mener une bataille de l’information sur la réforme dès son annonce. L’objectif est double : faire comprendre les enjeux de cette réforme “inutile, injuste et sexiste” ; en parallèle, inviter les étudiant.e.s à la mobilisation. Dans ce sens, et comme une première étape pour mener l’action, les syndicats étudiants EBM, très largement majoritaire aux élections étudiantes, l’UNEF Bordeaux et l’Alternative ont appelé en commun à se réunir en Assemblée générale.

Une table militante de l’UNEF Bordeaux mercredi midi

Un enjeu de démocratie locale

Cette Assemblée générale tient à cœur aux étudiant.e.s de l’UBM : l’enjeu est de procéder à un premier exercice de démocratie directement sur leur lieu d’étude, en suivant le principe que c’est à partir des réalités concrètes les plus locales que les travailleur.euse.s, en formation ou non, sont le plus à même de s’organiser pour lutter. “On est une organisation locale, qui n’existe que sur cette université. Pour nous, c’est évident qu’on doit mobiliser d’abord sur notre propre université” explique Büşra, responsable à EBM. Pour Iban, président de l’UNEF Bordeaux, “une Assemblée générale sur chaque site universitaire est la condition d’une auto-organisation étudiante du mouvement, et donc d’une plus grande implication des étudiant.e.s dans la lutte”.

Une stratégie de massification

Dans la bataille qui s’annonce, il est clair que le rapport de force des travailleur.euse.s dépend essentiellement du nombre. Cela vaut pour les étudiant.e.s. La logique derrière l’Assemblée générale organisée sur le campus de Montaigne est donc également de réunir un public aussi large et diversifié que possible : “la réforme des retraites proposée par le gouvernement est largement minoritaire dans le pays, et il s’agit de ne pas commencer à se diviser en raison d’une appartenance politique ou autre”, explique Antoine, lui aussi responsable à EBM. La dynamique proposée par les syndicats est donc celle d’un mouvement unitaire pour mettre à bas cette réforme répondant aux intérêts exclusifs du patronat. Iban est formel sur ce point : “les militant.e.s de l’UNEF, sur chaque site, s’organiseront dans les Assemblées générales afin de massifier le mouvement, seule condition d’une victoire sur le gouvernement”.

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