
Députée de la 6e circonscription de Paris et conseillère en communication de Jean-Luc Mélenchon, Sophia Chikirou incarne aujourd’hui une autorité despotique au sein de la France Insoumise. « Voix du peuple » à l’Assemblée nationale, alliée du controversé Adrien Quatennens condamné pour violences conjugales et mis en examen pour « escroquerie aggravée », Sophia Chikirou faisait ce jeudi 5 octobre l’affiche de l’émission TV Complément d’Enquête sur France 2.
L’opportunisme à son paroxysme
Ancienne « soutien à la volonté de réforme de Nicolas Sarkozy » en 2007, elle dénonçait alors une « gauche repentante » prête à se compromettre avec les islamistes. Dix ans plus tard, Sophia Chikirou n’a cessé de gravir intelligemment les échelons d’une gauche « radicale » vers un siège à l’Assemblée nationale.
Aujourd’hui, l’ex-conseillère en communication de Jean-Luc Mélenchon alimente sur les réseaux sociaux des polémiques qui fragilisent la NUPES. Sa comparaison récente entre le secrétaire national du PCF Fabien Roussel et le collaborationniste Jacques Doriot, ou encore son ralliement sous la bannière de l’Internationale féministe après avoir défendu le retour d’Adrien Quatennens au Palais Bourbon sont parmi les exemples les plus frappants.
Un mauvais comportement
Dans le reportage, on apprend qu’au-delà des tensions entre communistes et insoumis, l’aide à la réinsertion de M. Quatennens par la députée parisienne divise dans les rangs du mouvement.
Clémentine Autain, députée de Seine-Saint-Denis, qualifie l’acte non concerté de « douloureux ». Elle est également pointée du doigt dans le reportage à cause de ses agissements à l’encontre des salariés de sa société des communications Médiacop, ou de ceux du Média.
Selon des témoignages, elle se montre parfois très virulente verbalement envers ses employés ou des membres du mouvement. Un témoin anonyme affirme qu’il y avait « un rapport tout à fait monarchique. » Par ailleurs, ces dénonciations ou les reproches semblent difficiles à faire en raison de sa relation privilégiée avec Jean-Luc Mélenchon.
En Conclusion
Sophia Chikirou ne semble pas être si intouchable qu’il n’y paraît. En 2017, la justice lui reproche d’émettre des factures bien plus rémunératrices que les autres professionnels du secteur, malgré un travail effectué par des bénévoles lors de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon. De plus, Mediacop était ainsi étrangement rentable et le salaire de Sophia Chikirou particulièrement élevé.
À ce jour, plusieurs responsables issus des rangs de la France Insoumise demandent, à raison, des explications. Pour unir les citoyens autour d’un nouveau projet de société, il est nécessaire de s’assurer que les individus qui portent, par leurs actions ou par leur parole, une ligne renforçant les rapports de domination, et nuisent de fait au rassemblement et à la victoire d’un mouvement progressiste, ne puissent y agir en toute impunité.