Exclusion de lycéennes : l’indignation rassemble à Magendie

Élèves, professeur.es et soutiens divers : quelque 200 personnes étaient réunies ce lundi matin à 10h devant le lycée Magendie pour protester contre les menaces d’expulsion reçues par deux lycéennes, Shenaya et Anna-Maria, à travers des Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF).

Une décision administrative indigne

Considérant une intégration insuffisante, la décision prise par la préfecture d’envoyer ces OQTF frappe par sa froideur autant que par sa déconnexion. 

Aucun lycéen, aucune lycéenne, ne devrait avoir à subir une telle remise en question de son parcours scolaire par un choix arbitraire, pour remplir les lignes d’un tableau obscur dans un bureau caché du reste de la civilisation. Pas plus, d’ailleurs, qu’aucun étudiant, qu’aucune étudiante, ou qu’aucun travailleur ou aucune travailleuse.

Assez logiquement donc, les revendications autour de la situation inhumaine vécue par les deux lycéennes de Magendie se sont axées sur une revendication politique plus large : la régularisation de tous les sans-papiers. Une nécessité, si on veut garantir ne serait-ce qu’un droit à l’éducation pour les élèves concerné.es qui, d’après la démonstration récente, ne sont jamais à l’abri de décisions indignes, injustes et injustifiables.

L’extrême droite, jamais à une infamie près

Tout aussi indigne (pouvions-nous en être surpris.es ?) est la réaction de l’extrême droite face à cette situation. Saisissant tout le courage dont ils sont capables, un ramassis de nationalistes a sauté sur l’occasion que présentait cette triste affaire pour souiller les murs de Magendie de propos nauséabonds. 

Le silence de la préfecture sur ce point est gravissime et inquiétant. Comment peut-on encore laisser de tels parasites agir et dégrader nos biens publics en toute impunité, pour salir les efforts de deux élèves ? La République devrait s’enorgueillir d’avoir été bâtie en grande partie par des femmes et des hommes issu.es de toutes les origines. 

De fait, la France ne serait rien sans leur apport inestimable, et nous n’aurons aucune crainte à dire, qu’en effet, deux lycéennes de Magendie, bien que nées à l’étranger, ont bien plus leur place dans notre république que la racaille nationaliste qui attaque, détruit et menace tout ce qui ne correspond pas à sa vision fantasmée de notre pays.

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