Le 20 juillet, Gabriel Attal a remplacé Pap Ndiaye comme ministre de l’Éducation nationale. Il était auparavant ministre délégué aux comptes publics. Les enseignants et les syndicats sont sceptiques face à cette nomination et attendent un changement de politique concernant l’école publique.

L’Éducation nationale en crise
Entre crise de recrutement et démissions, les enseignants sont en sous effectifs et les classes sont surchargées. Récemment, Pap Ndiaye a lancé le “pacte enseignant”, qui vise à donner des missions supplémentaires en contrepartie d’une augmentation des salaires. Dans les faits, ces missions sont déjà assurées par la plupart des professeurs.
Les réformes de l’Éducation nationale vont à l’encontre de la revendication principale des syndicats : la revalorisation pure et simple des salaires, promise par Macron en 2022. L’ancien ministre a également porté la réforme du baccalauréat professionnel, qui a pour effet de fermer certaines filières et finit de jeter les lycéens entre les mains du patronat.
Un programme pas à la hauteur
Le SNES-FSU s’est exprimé sur Twitter sur les attentes du corps enseignant vis-à-vis du nouveau ministre. Investir 3,6 milliards pour revaloriser le salaire des professeurs, supprimer le “pacte”, former et recruter davantage de personnel éducatif… En somme, rendre le métier plus attractif, l’école plus égalitaire et les conditions d’études meilleures.
Ancien élève de l’École alsacienne connu pour ses positions libérales, Gabriel Attal nommé à l’Education nationale est révélateur du projet de Macron pour l’école. Les syndicats ne sont pas dupes : son mandat s’inscrira dans la continuité de Blanquer et de Ndiaye.
Avant 2022, Attal avait porté le “service national universel” en tant que secrétaire d’État auprès de Blanquer. Tout le monde se souviendra des nombreuses vidéos de propagande tournées alors, notamment avec l’influence Tibo InShape. Dans ce contexte, ce n’est pas demain que nous obtiendrons l’école égalitaire et émancipatrice dont le pays a tant besoin.