La semaine dernière, la ligne B du réseau de tramway bordelais a battu à plate couture les usagers des transports dans l’agglomération. Dans un match qui a duré de mardi 15 à dimanche 20 novembre, le Tram B s’est illustré par trois interruptions prolongées entre les arrêts Saint-Nicolas et Peixotto. Regardons de plus près cet exploit made in TBM.

Mardi matin, les habitants de la métropole se sont réveillés en apprenant une nouvelle désagréable : plus de tramway entre Bordeaux et Talence ! Si certains y ont vu un moyen d’éviter la promiscuité habituelle des heures de pointe, d’autres n’ont pas eu le choix de s’entasser sous les aisselles de leurs voisins dans d’obscurs bus relais en sous-effectif. Bordeaux Métropole et son délégataire Keolis sont bien conscients des problèmes propres à la ligne B… l’urgence de la situation ne semble pourtant pas acquise par les décideurs publics (et privés).
Problèmes d’alimentation, accidents de personne, pannes de machines : chaque jour son lot de malheur pour notre tram. La métropole bordelaise, pour pallier ces problèmes réguliers, mise sur des solutions de court-terme : la marche et le vélo. Des fonds sont investis par l’intercommunalité pour développer les mobilités alternatives. Pour autant, elles ne sont pas une réponse adaptée aux besoins d’une personne voyageant du nord de Bordeaux vers le campus universitaire. Surtout avec la météo du mois de novembre…
Des projets ambitieux doivent être déployés pour enfin compenser le déclin du Tram B. Une première solution simple serait l’installation d’un aiguillage supplémentaire entre les deux stations maudites, pour réduire la distance à parcourir lors de certaines interruptions. Un projet de RER métropolitain est actuellement en réflexion, afin d’acheminer depuis la gare les nombreuses personnes se dirigeant vers Talence et Pessac. Cependant, la raison commande de mettre à l’étude un projet structurant de transport urbain reposant sur le métro : les déplacements entre le centre de Bordeaux et ses périphéries n’en seraient qu’améliorés.